21
Côte-d'Or
25
Doubs
39
Jura
58
Nièvre
70
Haute-Saône
71
Saône-et-Loire
89
Yonne
90
Territoire-de-Belfort

REGARDS SUR L'ARCHITECTURE

ET L'AMÉNAGEMENT en

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

Fiche réalisation 2018

Habiter un doyenné, Saint-Vincent-des-Prés (71)


La chapelle et son extension - Ludovic Forest
Le doyenné de Bézornay - Ludovic Forest
Les materiaux se répondent - Ludovic Forest
Sous la voute du XIeme Siècle - Ludovic Forest
Passerelle entre les siècles - Ludovic Forest
Reflets : la facade vitrée - Ludovic Forest
RDC : pierre, métal et bois - Ludovic Forest
Coursive accrochée au rempart - Ludovic Forest
Passerelle entre les siècles - Ludovic Forest
La chapelle, coeur du doyenné - Ludovic Forest

Plan situation
Plan masse generale du projet
Plan des niveaux
Coupe transversale
Facade Sud

♥ VOTE DU PUBLIC

Présentation du projet :
L’origine du projet naît de la rencontre en 2011 de la famille Rochegonde avec le hameau de Bézornay, son doyenné clunisien et sa chapelle du XIème siècle classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques ; et le lien avec l’architecte Ludovic Forest. De part et d’autre une approche commune visant à redonner à la chapelle son intégrité, et à créer une extension résolument contemporaine, tel un nouveau bastion au sein du doyenné, afin de répondre aux besoins d’une famille nombreuse.

Restaurer la chapelle :
La dimension exemplaire de l’architecture de la chapelle invite à la restitution du volume général dégagé de toutes fonctions et interprétations domestiques. Ainsi, sont restituées les caractéristiques fondamentales de la chapelle, dénaturées lors de sa mutation en habitation. Elle est dégagée de l’auvent au Sud, recentrée sur son pignon Est, débarrassée de son plancher et de son incongrue cheminée. Sa nef avec son unique abside en encorbellement retrouve son intégrité sous la voûte en berceau. Ses arcatures et corbeaux sont restaurés, ses façades recomposées en accord avec l’esprit des XIème et XIIème siècles.

A l'abri du rempart médiéval, l'extension contemporaine :
En liaison directe avec l’existant restauré, mais sans impact sur la chapelle, l’extension est édifiée comme une nouvelle dépendance du doyenné. Elle se déploie à l’abri de la courtine jusqu’en limite du terrassement supérieur, englobant les constructions annexes dans sa composition. Ce mélange entre une interprétation contemporaine et les élévations en pierre des vestiges de temps immémoriaux fonde la tension du projet autour d’une passerelle tendue entre les styles et les époques, qui rend plus sensible encore la volonté de préserver et de valoriser l’existant, et de vivre commodément avec son siècle. Sans perdre l’idée d’une intégrité du bâtiment historique, ce trait est lancé entre ce qui était un lieu sacré et protégé, et la courtine qui l’abrite.
Le projet propose alors la constitution de trois bastions, volumes simples bardés de bois, jouant de l’équilibre des masses avec la courtine. Ces trois éléments composent, sur un niveau largement vitré en rez-de-jardin, la façade Sud adossée à la courtine. Une écriture structurelle intemporelle de madriers et de planches marque l’interprétation formelle d’une architecture de fortification, non domestique, inhospitalière de prime abord, mais subtilement habitable et discrètement ouverte sur le paysage. Respectant les impératifs de préservation du site, une simple structure d’acier supporte les bastions de bois, comme autant de cellules pour la vie domestique, qui, de courtines en chemins de ronde, conduisent à la terrasse qui domine le site.
La mise en œuvre de matériaux bruts, d’ordinaire employés pour la réalisation de constructions industrielles, combinée au savoir-faire artisanal de la restauration traditionnelle concourt à la richesse et à l’évidence même du projet, tellement simple et tellement complexe.

Les couloirs sont des coursives derrière la courtine, les escaliers se dérobent ou s’agrippent sur le rempart écorché, les chemins de ronde accompagnent le visiteur, les toits et les terrasses deviennent des vigies, le pontin relie la chapelle et la courtine, le moindre passage est stratégique. Marquant une place forte.
Si vous ne voyez pas la vidéo, téléchargez Adobe Flash Player
Réalisation vidéo : Matthieu Berner - 08/2018


Catégorie : Maison individuelle

Localisation de l'opération : 71250 Saint-Vincent-des-Prés (71)

Maîtrise d'ouvrage : Privée

Maîtrise d'œuvre : Ludovic Forest architecte

Programme : Restauration d'une chapelle et extension contemporaine

Année de réalisation : 2016

Superficie : 400 m²

Coût des travaux : 680 000 € HT
Restauration de la chapelle : 220 000 € HT
Extension contemporaine : 460 000 € HT



Attendus du jury :
Réalisation retenue pour :
- Une architecture au service du patrimoine classé, qui donne une nouvelle vie à un monument historique
- L’insertion contemporaine de la réalisation, avenir possible des villages ruraux



 

Commentaires sur ce projet


4 commentaires

27/09/2018
Whaouuuh ! Quel "trip" d'architecte !!! Je ne vois pas comment on peut considérer que ces "cagettes" en bois mettent en valeur un tel bien (classé, en plus ! ou à proximité d'un bien classé !). Je suis plus que surpris...
22/09/2018
Remarquable à tous points de vue
12/09/2018
créativité intelligente esthétique et fonctions de lieu à vivre en harmonie ! absolue réussite
11/09/2018
Ce qui est magique c'est à la fois. la douceur et la force des épousailles entre le 11eme et le 21eme siecle

    

CAUE DU DOUBS

1 chemin de Ronde du Fort Griffon

25000 BESANÇON

Tél. 03 81 68 37 68

contact@maisonhabitatdoubs.fr

www.maisonhabitatdoubs.fr/caue-du-doubs

CAUE DU JURA

151 rue Regard

39000 LONS-LE-SAUNIER

Tél. 03 84 24 30 36

caue39@caue39.fr

www.caue39.fr

CAUE DE HAUTE-SAÔNE

5a route de Saint-Loup
70005 VESOUL

Tél. 03 84 96 97 77
contact@caue70.fr

www.caue70.fr

© 2018-2024 CAUE de Bourgogne Franche-Comté
Réalisation : Jordel Médias Agence Web